Nous venons d'élire la Commission européenne. Notre coalition pro-européenne est bien solide et sur pied. L'Europe doit se préparer au retour de Donald Trump outre-Atlantique.
Nous sortons d’une séquence politique majeure. Dans la première édition de cette lettre, je vous expliquais comment se passait l’élection de la Commission européenne. Depuis, nous avons reçu au Parlement les vingt-six candidats pour rejoindre Ursula von der Leyen. Et maintenant, c’est fait ! La Commission est en place et le travail législatif va pouvoir démarrer.
Bientôt un an que nous n’avons pas eu de nouveaux textes sur la table du Parlement : il n’y a pas de temps à perdre.
Avec ma famille politique, Renew Europe, nous avions des attentes très claires. On voulait que la Commission soit résolument en faveur du projet européen.
Avec deux vice-présidents exécutifs puissants issus de nos rangs pour piloter les affaires étrangères de l’Europe (Kaja Kallas) et la prospérité économique (Stéphane Séjourné), cela sera bien le cas. Comme nos trois autres commissaires, ils ont réussi leur audition haut la main.
Nous avons aussi bataillé pendant des jours pour obtenir l’affaiblissement du portefeuille du commissaire hongrois. Ce proche de Viktor Orban devait notamment s’occuper de votre santé et des droits sexuels et reproductifs.
C’était hors de question pour Renew Europe.
Alors on a convaincu Ursula von der Leyen de lui retirer ces compétences.
Pas de ça dans les mains des ultraconservateurs.
C’est donc une Commission revisitée que nous avons élue le 27 novembre. C’est l’aboutissement de combats politiques déterminés et de prises de position très claires. Y compris pour interroger le choix d’Ursula von der Leyen d’offrir un poste de vice-président au commissaire italien. Sur les plateaux comme dans nos rendez-vous, mon message a été clair : c’est une erreur politique.
Certes, tous les gouvernements en place nomment un commissaire européen, y compris Giorgia Meloni et Viktor Orban. Mais aux côtés des socialistes européens, nous avons désapprouvé publiquement le poste de vice-président de Raffaelle Fitto. Cependant, il s’agit de la prérogative et du choix personnel de la présidente de la Commission, qui n’en a pas dévié. Dont acte. Au moindre faux pas politique qui s’écarterait du programme de travail de sa présidente, nous saurons réagir.
Car le coeur de ce nouveau mandat, c’est le programme de travail sur lequel nous avons élu Ursula von der Leyen. Celui-ci est largement inspiré des propositions de Renew Europe sur la compétitivité, sur la simplification, sur la souveraineté européenne, la défense et le soutien à l’Ukraine. Je m’en réjouis.
Je l’ai réaffirmé à la tribune devant la Présidente, sa Commission pourra compter sur nous mais nous serons vigilants chaque jour à ce que la ligne sur laquelle elle s’est engagée soit tenue.
Du côté du Parlement, nous venons de signer une déclaration de coopération avec nos alliés socialistes et de la droite européenne. Avec mes homologues Iratxe Garcia Perez (présidente des socialistes européens) et Manfred Weber (président de la droite européenne), nous avons convenu que nous travaillerions étroitement ensemble pendant ce mandat. Le but de la déclaration : poser le fondement écrit de cette coalition.
C’est cette union des forces centrales, pro-européennes et attachées à la lutte contre l’extrême-droite, qui est la seule vraie façon de vous servir. Et toutes les bonnes volontés y sont bienvenues !
C’est ça, la force historique de notre Parlement européen. Faire passer le sens des responsabilités avant les intérêts particuliers de nos partis respectifs.
C’est la seule majorité qui vaille. Le dépassement : on y revient.
Au moment de l’élection présidentielle américaine, quelques milliers d’électeurs en Pennsylvanie ont tenu entre leurs mains une partie du destin de l’Europe. Ce n’est plus possible. L’Europe doit appuyer sur l’accélérateur pour atteindre une véritable souveraineté européenne. A triple titre.
Au titre de notre défense. Nous dépensons trois fois moins que les Etats-Unis dans notre défense. A vingt-sept ! Et 80% de nos équipements militaires viennent de l’étranger. Nous devons bâtir un véritable marché européen de la défense ; investir suffisamment dans notre propre sécurité ; développer les achats communs et une préférence européenne.
Et face au risque d’isolationnisme américain, nous ne pouvons pas flancher sur le soutien de l’Europe à l’Ukraine. Il en va de la sécurité des Ukrainiens comme de la nôtre, à nous, Européens.
Au titre de notre économie. A l’heure des industries vertes de pointe, il nous faut attirer les meilleures usines sur notre sol européen. Les Etats-Unis, mais aussi la Chine ou l’Inde sont en pointe sur la question. Devenons plus attractifs. Si nous ne prenons pas le tournant de la compétitivité, c’est notre pouvoir d’achat mais aussi notre création d’emplois qui en seront les premières victimes.
Au titre de notre puissance commerciale. Il nous faut jouer à armes égales avec nos concurrents internationaux. Donald Trump a promis d’imposer des droits de douane sur les produits européens. L’Europe ne défendra jamais la guerre commerciale. Nous sommes attachés, d’abord et avant tout au multilatéralisme. Mais nous devons être en mesure de montrer les muscles si cela s’avère nécessaire, dans l’intérêt de nos PME ou de nos agriculteurs.
Tous ces défis et bien d’autres exigent que nous soyons unis. Entre capitales européennes, entre institutions de l’Union, entre groupes politiques pro-européens. Sur le climat, sur la protection de nos valeurs et sur tous les combats qui nous rassemblent.
Ceux qui font de nous qui nous sommes : l’Europe.
Face à Volodymyr Zelensky. Le replay.
Au moment du vote de la Commission. Le replay.
Sur notre feuille de route pour 5 ans. Le replay.
Après l’élection de Donald Trump. Le replay.
Mercredi 13 novembre - Débat en hémicycle sur les Etats-Unis.
Vendredi 15 novembre - Visite de la cimenterie Lafarge à Saint Pierre La Cour.
Mardi 19 novembre - Session plénière extraordinaire avec Volodymyr Zelensky.
Mercredi 27 novembre - Vote en hémicycle sur la nouvelle Commission européenne.
Vendredi 29 novembre - Rencontre de L’Europe Ensemble avec le Président de la République.
FRANCE INTER - L'Europe doit avoir une voix unie sur la question diplomatique. L’invitée de la matinale.
FRANCEINFO - Le "8h30 franceinfo" de Valérie Hayer. L’invitée de la matinale.
OUEST-FRANCE - Mercosur, Ukraine, immigration. Les dossiers qui attendent Valérie Hayer. Interview.
L’OPINION - Europe : l’heure du réveil a sonné. Tribune.
BFM TV - Le soutien à l’Ukraine n’est pas va-t-en-guerre. Le 120 Minutes.
FRANCE CULTURE - Mon parcours, la campagne et la réélection de Donald Trump.. Sens politique.
RFI - La Commission connaît les attentes des États sur le Mercosur. L’Atelier politique.
OUEST-FRANCE - Valérie Hayer revient sur sa campagne aux européennes. Interview.
TOUTELEUROPE - Dans les pas de Valérie Hayer, présidente du groupe Renew. Reportage.
LCP - Europe : après l'élection de Donald Trump, union ou désunion ? Ca vous regarde.
FRANCE BLEU MAYENNE - 5 minutes pour convaincre. L’invitée de la matinale.
POLITICO - TikTok CEO summoned to European Parliament. Article.
TABLE MEDIA - Schengen is in danger. Tribune.
EURACTIV - A united centre to defend Europe and counter radicals. Tribune.