Nous venons de faire un pas de géant pour vous protéger. Face aux attaques contre notre modèle démocratique, l'Europe doit accélérer. Les cartes sont rebattues dans le monde.
Les discussions à Riyad entre les Ukrainiens et les Américains sont le dernier signe d’une tectonique des plaques constamment mouvante. L’appel des présidents Trump et Poutine ce mardi s’inscrit dans cette droite ligne : nous vivons des temps à visibilité réduite. Alors pour maximiser nos intérêts communs, de Paris à Bruxelles en passant par Varsovie et Berlin, les Européens et leurs alliés s’organisent.
Une chose est claire : nos efforts pour soutenir les Ukrainiens ne doivent pas faiblir. Des discussions en vue de la fin du conflit commencent à montrer le bout de leur nez : c’est une bonne chose. Mais ne soyons pas naïfs : il n’est en aucun cas question de se projeter dans l’après en abandonnant notre appui politique, militaire et économique à l’Ukraine.
Pourquoi ?
Parce que Volodymyr Zelensky et son peuple doivent arriver à la table des négociations en étant dans la situation la plus favorable possible. C’est à ces conditions que nous obtiendrons une paix juste et durable, à la fois pour les Ukrainiens et pour la sécurité de toute l’Europe.
Une paix qu’il sera essentiel de préserver. Vladimir Poutine a déjà violé les accords de Minsk, signés en 2014. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre le risque d’une nouvelle agression après la fin du conflit en Ukraine. C’est ça, ce qu’on appelle des garanties de sécurité. Elles sont impératives.
C’est dans ce but que s’inscrit l’idée de placer des troupes européennes sur le sol ukrainien une fois la paix revenue. Des troupes professionnelles, et pas des civils français et européens, contrairement à ce que voudrait laisser croire l’extrême-droite (devinez, d’ailleurs, qui a refusé de soutenir l’Ukraine cette semaine, pour la cinquième fois en moins d’un an ?). Loin d’être un acte belliqueux, leur présence à travers le pays garantirait que la paix serait effectivement durable, pour dissuader le voisin russe d’attaquer de nouveau.
Les actes prennent forme. Les Vingt-Sept ont approuvé la proposition de défense européenne de la Commission européenne. 800 milliards d’euros pour renforcer notre sécurité collective et le projet d’emprunt commun pour muscler notre protection. C’est inédit.
Et nous devons poursuivre dans cette voie, notamment en proposant à nos concitoyens de mobiliser librement leur épargne pour soutenir les investissements de notre industrie de défense. Ce serait gagnant-gagnant, pour les épargnants qui placeraient leur argent de façon sûre et rentable, tout comme pour nos industries stratégiques.
Cette bascule, c’est le monde entier qu’elle touche. Trente-six chefs d’Etat-major se sont réunis à Paris à l’invitation du Président de la République pour évoquer le conflit en Ukraine. C’est historique. Le Japon, le Canada, l’Australie ont fait le déplacement. Oui, l’heure est au rassemblement.
Au travail fiable entre partenaires.
Avec notre groupe Renew Europe, nous portons cette voix au Parlement européen, chaque jour. Nous continuerons. En responsabilité et en gravité.
La paix, la démocratie… Combien de fois avez-vous entendu ces idéaux associés à l’Europe en levant les yeux ? Notre génération s’est accoutumée à l’évidence de notre modèle démocratique, celui où les élections sont libres et équitables, où le droit s’applique et où la menace de la guerre semble reléguée aux livres d’Histoire.
Aujourd’hui, ce modèle est sous pression. Les idéologies obscurantistes se font entendre dans le débat public. Disons-le sans détour : les extrêmes politiques y participent chez nous. Et la situation américaine laisse entrevoir ce qu’ils mettent en oeuvre lorsqu’ils prennent le pouvoir.
Aux Etats-Unis, la science et la rationalité sont prises pour cible. Le révisionnisme et l’idéologie réactionnaire font disparaître des photographies de femmes militaires des sites officiels, ou encore des termes comme “climat” ou “préjugé” de la recherche scientifique. Les contre-pouvoirs et les forces de l’ordre sont remis en cause. Des centaines d’agents du FBI qui avaient enquêté sur Donald Trump s’apprêtent à être démis de leurs fonctions. Près de trente procureurs fédéraux qui avaient travaillé sur l'assaut du Capitole ont déjà été renvoyés. Chez nous, le Rassemblement national et ses alliés, soutiens infaillibles du nouveau président, ne disent mot. Glaçant.
Non, la démocratie n’est pas un acquis automatique. Alors nous devons la protéger.
Nous avons commencé. En régulant les réseaux sociaux pour lutter contre les discours de haine et la désinformation en ligne. Nous devons aller plus loin. La Commission européenne s’est engagée à présenter un grand plan, nommé le Bouclier démocratique européen. Il devra venir vite et frapper fort.
Au Parlement, notre famille politique a exigé la création d’une commission dédiée à ce domaine. Nous l’avons obtenue et c’est une élue de notre groupe, Nathalie Loiseau, qui en est devenue présidente.
Nous agirons.
Face à Ursula von der Leyen sur notre défense. Le replay.
Sur les alliances au Parlement européen et l’urgence des actes. Le replay.
Sur notre projet pour les agriculteurs d’Europe. Le replay.
Mardi 11 février - Rendez-vous à Bruxelles avec Ruslan Stefanchuk, président du Parlement ukrainien.
Les 13 et 14 février - Déplacement à Munich, Allemagne.
Vendredi 21 février - Visite du ministre Benjamin Haddad en Mayenne.
Samedi 22 février - Inauguration du Salon de l’Agriculture aux côtés du Président de la République.
Lundi 24 février - Déplacement au Salon de l’Agriculture avec le groupe Renew Europe.
Lundi 24 février - Troisième anniversaire du début de la guerre russe en Ukraine.
Lundi 3 mars - Rencontre avec le Premier ministre irlandais à Dublin.
Jeudi 6 mars - Présommet Renew Europe à Bruxelles avec les chefs d’Etat et de gouvernement de notre famille politique.
Vendredi 7 mars - Déplacement dans la Manche avec Stéphane Travert.
Jeudi 13 mars - Réunion des dirigeants parlementaires français autour de François Bayrou et Sébastien Lecornu sur la situation géopolitique.
TF1 - L’interview de la matinale. Interview.
FRANCE INTER - L’invitée de 8h20. Interview.
PUBLIC SENAT - L’invitée de la matinale. Interview.
THE NEW YORK TIMES - A Europe in Emotional Shock Grapples With a New Era. Analyse.
LES ECHOS - L’Europe doit oser la puissance. Tribune.
LE FIGARO - “Il faut qu’on se secoue”. Reportage sur notre déplacement en Arctique.
L’OPINION - Des Etats unis pour l’Europe. Tribune.
FRANCE 5 - C Politique : Seuls face à Poutine ? Emission débat.
FRANCEINFO - “Il faut pouvoir expliquer aux Français où on va”. Interview.
BFM TV - Déclaration à l’ouverture du présommet Renew Europe. Interview.
FRANCE 5 - C ce soir : Guerre, la fin du déni ? Emission débat.
PUBLIC SENAT - “Aujourd’hui, le camp de Trump, c’est le camp de Poutine.” Interview.
OUEST FRANCE - “La géopolitique, ce n’est pas du Monopoly”. Interview.
FRANCE 24 - Les Etats-Unis sont-ils toujours notre allié ? Emission débat.
FRANCEINFO - “Les Etats-Unis aujourd’hui ne sont plus notre allié”. Interview.
LCP - Quelle défense pour l’Europe ? Emission débat.
OUEST-FRANCE - Valérie Hayer en visite agroalimentaire dans la Manche. Article.